Le Niger a retiré le permis d’exploitation de l’important gisement d’uranium à l’entreprise française Orano (ex-Areva). Le gouvernement vient de mettre à exécution un ultimatum adressé à la société il y a quelques semaines après plusieurs mises en demeure ignorer para la société française.
1. Une réserve gigantesque
La mine d’Imouraren, située dans le nord du Niger, est l’un des plus grands gisements d’uranium au monde. Il détient le record de plus grande mine à ciel ouverte du continent africain. Ses réserves d’uranium sont notamment estimées à 200 000 tonnes. L’attribution de ce permis date de la présidence de Mamadou Tandja en 2009. La pose de la première pierre a été réalisée en présence de l’ancien président Nicolas Sarkozy.
2. Mise en demeure sans suite
Initialement prévu pour débuter en 2011, l’exploitation de la mine d’Imouraren a été ajournée en raison de la catastrophe nucléaire de Fukushima au Japon en 2015. L’entreprise française avait alors évoqué une chute des prix de l’Uranium. Sous les présidents Issoufou et Bazoum, la question de l’exploitation de cette mine est souvent revenue sur le tapis. À chaque fois le géant de l’atome français a voulu se montrer rassurant, donnant des échéances, mais jamais de date précise. En 2022, L’entreprise française Orano avait reçu une mise en demeure pour commencer ces travaux dans les plus brefs délais.
3. Perte et chute.
Au début du mois de juin 2024, la question de cette mine est revenue avec plus d’acuité sur la table. L’entreprise française a enfin promis de commencer ses travaux d’exploitation dans un court délai. Mais le temps dont il disposait (3 mois) était relativement court. Ainsi, ce 20 juin, le gouvernement a annoncé qu’Orano n’avait plus le droit d’exploiter cette mine d’Uranium le permis d’exploitation lui étant retiré. Du côté du géant de l’atome, le ton semble au regret. « Orano prend acte de la décision des autorités du Niger de retirer à sa filiale Imouraren SA son permis d’exploiter le gisement, et ce, malgré la reprise des activités sur site conformément aux attentes qu’elles avaient exprimées », a écrit le groupe français, dans un communiqué transmis jeudi à l’AFP.
Ce retrait du permis intervient dans un contexte marqué par une rupture des relations entre le Niger et l’ex-puissance coloniale. Le pays du général Tiani a indiqué être dans une logique de reconquête de sa souveraineté.
4. Souveraineté énergétique
Selon le media américain Bloomberg, le permis d’exploitation de la mine sera peut-être confié au géant russe de l’atome. Rien ne confirme cette information, et aucuns indices ne semblent pointer dans cette direction. L’attribution possible de la mine l’Imouraren a Rosatom serait a notre vis une erreur stratégique pour l’état du Niger qui lutte pour retrouver ça souveraineté et son indépendance. L’Independence énergétique et l’exploitation des ressources naturelles para la création d’entreprise soit privé ou publique capable dominer les technologies et les processus de transformation en produit finit est un impératif souverain.